L’émission La Dispute sur France Culture parle ce soir d’un film épouvantable. J’ai eu de la peine à aller jusqu’au bout. J’ai sursauté au climax, en me surprenant avoir décroché… car les dialogues sont longs… longs… LONGS ! Ce film est un exercice, certes qui fait un carton plein, mais qui ne m’a pas transcendé.

Début de critique un peu dure car je pense avoir manqué de clefs de lecture pour ce film. Dans la forme, c’est justement trop formel : filmer l’essentiel du film en limousine (brillante idée), montrer la chute d’un capitalisme en 24h par un jeune trader (super Pattinson!). Mais ça s’arrête là. Si l’écriture se veut exemplaire, avec des dialogues très recherchés, ça rend le film trop léché, la mise en scène impeccable tombe dans l’ennui après trente minutes. L’enchainement des personnages, tels les clients d’un psy (ou l’inverse) face à Pattinson est pesant.

A vouloir trop bien faire, je suis resté de marbre à Cosmopolis (mon premier Cronenberg, pour info). Les quelques qualités se surpassent pas les gros points noirs. Film trop long (tendance générale cette année à Cannes, de ce que je sais).

Je dirais que c’est tout simplement l’angle qui n’a pas été poussé jusqu’au bout. Par exemple, la séquence avec Mathieu Amalric en entarteur est intéressante à la base. Mais la tirade d’Amalric est longue et fait perdre le fil de la narration du film en lui-même. Sur des détails d’ailleurs : je ne pouvait m’empêcher de regarder le garde du corps qui retenant Amalric anormalement longtemps pendant sa tirade pour le laisser parler. Ou comment casser le rythme.

Pourtant, ce film me reste en tête car le visuel/ambiance n’est pas mauvais. Peut-être suis-je passé à côté d’un fond extrêmement fort. Mais pour l’instant je suis ressorti du film pendant le générique de fin (c’est déjà ça) mais profondément déçu.

Ma cotation (de 0 à 4 étoiles) : 1/2 étoile

PS : cette cotation, assez dure, pourrait un peu évoluer… J’attends de revoir ce film plus tard.