Pas le temps ni l’envie de podcaster l’Eurovision cette année, tout simplement car édition en deçà par rapport aux 2 précédentes. Assez paradoxal quand c’est pris hors de son contexte me direz-vous ? Mais cette année c’était encore pire. Je n’ai d’ailleurs (heureux hasard) pas pu suivre les demi finales, ni toute la finale.
Déjà car on sentait l’envie de plus en plus présente des pays à ne pas vouloir plus que ça la victoire. Preuve en est de la deuxième place des mamies russes. Je dirais juste que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Quoique voir des pays comme la France s’acharner avec leurs tournées européenne pour se retrouver 22ème n’est pas mal non plus. Peu de chansons qui sortent du lot cette année donc. Il y a à peine deux pays de moins que l’an dernier. Plusieurs idées : est-ce l’année de trop ? Est-ce que les problèmes politiques (pour anecdote, la chanson grecque était d’ailleurs exactement la même chose que la Grèce en 2005) se font ressentir ? Le vote géopolitique est remis sur la table (par la France qui croyait une fois de plus en sa victoire) ?
Il est vrai que l’Eurovision perd en crédibilité chaque année. Si j’ continue à suivre l’événement, c’est pour l’événement, et la vitrine culturelle européenne. Les trois dernières éditions avaient amené ce qu’il fallait. 2009 : Moscou, show grandiose, vainqueur incontestable. 2010 : Oslo, original malgré un show plus petit, des bons candidats, varié. 2011 : Düsseldorf, retour au Big5 et show assuré. Cette année la scène était belle, mais je n’étais pas plus emporté que ça. Une des raisons : le contexte du concours. Il est vrai que des immeubles ont été rasés pour construire ce stade spécial Eurovision. La non-participation de l’Arménie, la direction de l’organisation étroitement tenue par le président de l’Azerbaïdjan, sa femme, etc. n’était pas rassurante (Voir le Petit Journal de Canal+ de ce lundi).
Le régime politique de ce pays s’est trop fait ressentir dans le show, ne serait-ce que par les cartes postales entre les chansons renfermées sur elles-mêmes qui auraient pu être rachetées par LibertyTV. Les dénonciations, le pays qui se sert du show pour montrer le bonheur d’y vivre. Tout ça n’a pas mis à l’aise le concours. Nos commentateurs belges n’y sont même pas partis, ils sont restés à Bruxelles d’abord pour des questions de budget, mais aussi pour les raisons citées ci-dessus. C’est donc une barre mise très haute et un contexte d’organisation bizarre qui a fait mal commencer les hostilités de 2012.
Viennent donc ensuite les candidats eux-même. La popularité d’un titre en Europe compte de plus en plus maintenant. C’est donc Loreen, suédoise en tête des charts européens depuis des mois, avec un titre estampillé Thomas G-Son, récidiviste dans la créations de morceaux faits pour l’Eurovision.
Qu’on ne s’y méprenne pas, la chanson de la Suède est pour moi une des rares bonnes chansons de cette année (avec l’Italie), pour sa relative originalité, sa mise en scène, son interprète… Je ne suis pas toujours d’accord avec les favoris, alors pour une fois qu’on est tous d’accord. C’est juste qu’il n’y avait que ça. Les autres pays n’ont même plus envie d’organiser l’eurovision, ce spectacle s’essouffle à l’aube de son 60ème anniversaire en préparation. Peut-être le concours est entré dans un cercle vicieux. Nous sommes en tout cas loin, d’une victoire amusante de hard rockeur finlandais, pas apprécié de tous, mais fédérait au moins plus de générations à l’Eurovision.
Même en Belgique, la VTR s’est contentée de chercher son candidat comme ils avaient trouvé Tom Dice en 2010 et avait enfin fait passer la Belgique en Finale. Mais la recette n’a pas prise cette année, manqué les gars !
Je ne vais pas faire de thèse sur tout ça. Je regarde juste ce concours par plaisir pour savoir ne pas juste dire comme tout le monde « c’est ringard et ça sert à rien ». Mais cette année me fait légèrement douter. Espérons qu’avec une organisation suédoise, habitués du concours, tout ça reprendre des couleurs. Car le but avant tout est de s’amuser une soirée par an sur un événement européen.
Terminons en optimisant, avec les quelques morceaux qui m’ont un peu touché.
La gagnante suédoise
La Amy Winehouse italienne
La David Guetta gets oldies ukrainienne
Hongrie, Danemark, Slovaquie… (en comptant large)
ET mes deux foutages de gueules de cette année : Malte et Epic Romanian Bagpipe Guy 🙂