
On recommence une exploration à vélo cette année. Avec une équipe de choc pour 4 jours qui semblaient durer 1 mois ! Moyenne de 80 km, 2 cafés et 3 trappistes par jour.
JOUR 1 – jeudi 18 septembre
On se relance sur plusieurs jours de vélo. On reste en Belgique. Ce premier jour je pars avec Mathieu. On prend le train de Bruxelles vers Charleroi puis un deuxième avec une Micheline diesel… La dernière de Belgique ! Pour aller vers Couvin. De la verdure. Une citerne Chimay de bière annonciatrice…
On refait le monde et on regarde ces paysages atypiques. Boulangerie au pied de l’église à Couvin. Après avoir passé une voiture à contresens, Theo nous rejoint avec une heure de retard. Les trains n’étaient pas de notre côté aujourd’hui !
On démarre. Lui avec 30 km dans les pattes. Moi juste un café et une couque.
Début prometteur. La météo est correcte. La nature intense. Theo fait une fringale après quelques kilomètres. Je mange des baies sans savoir si elles sont comestibles. Arrivée pénible à Chimay. Première abbaye.
On reste pour manger et goûter au moins 5 Chimay différentes. On imagine ce periple de 4 jours. Allons-y. La route des Trappistes commence seulement. Un lac balnéaires et quelques paysages pittoresques avant de gravir les kms. Accompagnés de rapaces et de hérons. Et un « teuf bus ».
On sort de la trace plus tard pour rester sur un RAVeL. On trouve le karting des Fagnes. Puis sa brasserie. La deuxième bière de la journée dans un deuxième endroit est vraiment très agréable. Détendu. Fatigué. En plein effort. Avec un bel endroit et des amis. Le bonheur.
Mais encore un peu de route. Notamment un autre RAVeL qui nous fait descendre vers Hastiere et la Meuse. On descends vers une friterie pour caler la faim et le froid. On tente la « cheese frite ». Puis direction le bivouac en pleine forêt alors que le soleil se couche. Arrivés de nuit, deux motards de Troyes font un feu avec un cycliste de Perwez. On pose nos tentes. Je leur gratte de la chaleur puis on s’endort avant de découvrir ce bivouac de jour le lendemain. Un café dillué, des échanges de récits (et le sac dans les arbres pour le cycliste qui veut s’éviter les rayons laveurs) avant de reprendre dans le brouillard de Waulsort.
J’aurai trempé un doigt de pied dans la rivière pour dire que…
En ayant bu…
*Chimay Dorée
*Chimay 150
*Fagnes 4.2
JOUR 2 – vendredi 19 septembre
Réveil dans la brume. On avance doucement vars Anseremme. FX et Louise nous rejoignent nous prendre quelques cafés. Le serveur nous parle de ses aventures vélo. On démarre. FIn du plat le long de la Meuse. C’est parti pour prendre la Lesse et monter… monter… monter. On souffre. On va chercher le château de Vêves. Pont en travaux, on l’évite pour un autre chemin presque pire. Heureusement, mon père m’appelle à ce moment-là pour me dire que c’est possible de passer le pont pour les cyclistes. Ouf !
On continue, je croise un local de l’étape, Michael, qui monte à son rythme.
On ne trouve rien pour manger. On tire jusque Rochefort, trop tard pour une pizzeria. Mais parés pour des trappistes à boire. Croque monsieur et RAVeL pour aller vers la brasserie de la Lesse. On recroise une vieille connaissance.
Il y a des vieux avions dans le ciel. Nous sommes tous si beaux et dégoulinants pour aller jusque Bure.
On prend le chemin des paysages insolites. Des pies nous suivent. Les routes sont si belles pour les vélos par ici…
Les derniers kms hors route des trappistes pour arriver chez la maman de FX sont dantesques. Je suis face à des paysages vallonnés. Seul, j’attends les autres qui continuent leur grimpe. Frais, froid, en paix, en silence.
Arrivés chez la maman, on nettoie tout, on fait sécher les tentes à la fumée du barbecue. On reprend un verre et on se bourre pour avoir les nutriments pour la suite, sous l’oeil d’un cousin de FX.
Cette nuit-là je vais faire des rêves absolument fous, le genre de sommeil réparateur qui te fait presque mal. Je n’avais pas envie de repartir le lendemain. Heureusement, il y avait les copains.
*Rochefort Triple Extra
*Lesse Bière du Brasseur (scotch)
*Rochefort 8
JOUR 3 – samedi 20 septembre
Après un barbecue copieux et un sommeil profond, nous sommes repartis. Un gros petit déj, on charge les bagages dans le premier supermarché du coin (qui recevait plein de colis Mondial Relay) pour s’éviter les fringales de la veille. Il va encore faire très beau.
De fortes montées et plein de fierté ! La Semois nous dira bonjour… FX nous dit au revoir.
Les forêts deviennent vraiment sauvages. Redu et son centre spacialnous poussent à mettre de la musique sur l’enceinte pour partir sur une autre planète.
De plus en plus dur et de plus en plus beau (on manque d’eau); en fait, il y a un village qui s’appelle Lesse !
Des rondins comme pause. Un cousin de Louise nous raconte sa vie familiale et professionnelle. Avec de belles bières en accompagnement. A Fays.
Les montées accompagnent les premiers gros nuages. Avant une des plus belles descentes du parcours. Bonjour la Semois.
Encore une montée calme avant Herbemont. C’est le bouquet final. On arrive dans cet étrange camping qui ressemble à un ranch géant. Je pique une tête dans la rivière, nu.
Nous allons à la recherches d’autres bières et pizzas dans le village. Une compétition de Gravel a lieu en même temps. C’est la fête !
Nous hésitions pour la pizza car ils ne font qu’à emporter. Au final, nous sommes sur des marches près de la commune. Une dernière balade vers le camping. Je veux allumer un feu. Mais tout est mouillé. Des Gantois campant à côté m’offrent une bûche par compassion. Je m’amuse à brûler ce que je trouve dans une vieille roulotte. Il se met à pleuvoir vers minuit. Je rentre dans ma tente. La pluie rend ma tente dure pour résister à l’épreuve de l’humidité. Je m’endors les pieds mouillés, le matelas à moitié dégonflé… et le feu qui se ravive de ma dernière bûche. Je le vois qui se dessine derrière la toile de la tente.
*La Moraipire
*Rochehaut ambrée
*Lupulus Blonde (triple)
*Lupulus Brune
JOUR 4 – dimanche 21 septembre
Réveil horrible. La tente est inondée. J’ai mis le camp dans le seul endroit dans herbe et enfoncée dans la boue. Pas de bol. On met une heure dans l’entrée du camping à se préparer et manger pour avoir des forces.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Il y a un rallye qui bloque les 3 km de route qu’il fallait monter après Herbemont. De fait, on décide de contourner par la forêt. On passe le magnifique pont au dessus de la Semois. Mais le reste sera intense. Dans la forêt, presque sur le tracé de la course Gravel de la veille, nous passerons par des tronçons du rallye qu’on ne peut pas traverser. Les bruits des moteurs hantent notre périple dans la forêt, sous la pluie, mais sans rechigner.
Hourra, nous arrivons après plusieurs détours au village suivant. Nous retrouvons Delphine à Chassepierre. Nous lui racontons tout avec des cafés. Hésitation… Mais finalement nous passons quand même par Les Epioux. Nous discutons futurs voyages. Nous rêvons d’Orval. On avance.
Toujours des montées. La pluie nous menace en permanence. On fonce. Peu de pauses et plain d’espoir avant d’arriver à Orval par encore un beau chemin. Alors que nous terminons la route des Paysages insolites, commencée au jour 2.
Efficacité à l’abbaye : 5 Orval Vertes, 5 Orvaliflettes. Cela nous réchauffe. On l’a fait ! Mais maintenant, allons à Marbehan pour le train.
Confusion dans le trajet. Seul Mathieu a la trace. Seul moi prend les mauvaises décision dans le groupe de tête. On prend une descente par un mauvais chemin et nous n’avons pas de réseau. On se perd. On se retrouve en ayant perdu du temps. On fonce sas tarder et on chope le train avec de l’avance. A ce moment là, les baies étrange du premier jour refont surface. C’était peut-être une mauvaise idée.
Le train durera plus de 3 heures avec les travaux qui détournent par Louvain. Mais heureux d’avoir accompli 300 km en un long weekend.
A refaire, les trappistes flamandes ? Les Fagnes, la Cordillère des Andes? Ou pourquoi pas même le Ventoux un jour ? Nous verrons bien.
En attendant, retour à la réalité. J’ai une réunion pour le 48h film project en Zoom dans un McDo qui m’attend. Les vacances sont officiellement finies.
*Orval verte
*Orval jeune tempérée