Hier soir, je vais à un ciné-club organisé par mon professeur d’histoire du cinéma. Une soirée étonnante basée sur le surréalisme avec des films aux images très fortes, parlantes, malgré que c’est muet [rires… non, personne ?], et même parfois drôles. Comment apprendre les bases du cinéma par des voies moins « académiques »…

Viol de Magritte

Parmi les films :

  • Un chien andalou, de Luis BUNUEL (avec l’aide au scénario de DALI)

Pas d’histoire sous sa forme classique, Bunuel et Dali écrivent ici par cadavre exquis. Ce qui donne des images de toute beauté : les scène ou on ouvre un oeil au scalpel ou les fourmis sortant d’une main trouée.

  • La perle de Henri d’URSEL

Une histoire qui se tient, une musique planante, mais une lenteur qui me faisait décrocher parfois.

  • Monsieur Fantômas de Ernest MOERMAN

Du « rien à comprendre » qui fait rire. On est loin du commissaire Juve de De Funès. Le film trouve ses marques et sa propre cohérence avec tout ses scènes loufoques, dont la plupart se font sur une même plage. Apparition du dérangeant « viol » de Magritte (voir photo). Des scènes comme la porte sur la plage, des conseils de Juve ou la pseudo-course-poursuite m’ont fait adorer ce film.

Avant ces projection, nous avons eu deux bonus, deux petits films d’avant-garde, le premier m’échappe (déjà oublié titre et concept, je suis fatigué les mecs !), mais le deuxième est presque transcendant, voir « trippant » (sans consommation de substance illicite, promis craché). Il s’agit de la série OPUS de RUTTMAN, sans doute parmi les premiers films d’animation. Travail titanesque directement sur pellicule, image par image, pour un travail qui m’a littéralement laissé bouche bée ! D’après ce qui est dit, c’était à l’époque pour une diffusion hors des projections populaires des grandes salle… et donc des diffusion plus underground. La musique a été refaite en 2008 pour certains épisodes, donc ne vous étonnez pas d’entendre des touches plus électroniques, mais les images sont authentiques, et toujours aussi incroyables. Et je vous laisse sur cette note décalée de surréalisme en vous présentant Opus IV :

ps : j’anticipe déjà si plus tard cette vidéo disparaît de YouTube et donc rend mon article incomplet, allez sur Google chercher « ruttman opus ».

Découvrez le cinéma en train de se découvrir lui-même ! 😉